Kids Corner

La Concierge participe pour la première fois au Salon du livre « Walfer Bicherdeeg » et, grâce à l’exposition « Ctrl + Alt + Memory », présente au sein du CAW un projet pertinent et stimulant. Du 6 novembre au 7 décembre, quatre artistes montreront à quel point les médias numériques façonnent nos souvenirs et ce que signifie la fusion de la technologie et de la mémoire.

Les Walfer Foto-Frënn exposeront au Café littéraire une série de clichés spécialement réalisés autour du thème de l’année : la mémoire. Un avant-goût ? Ces photographies pourraient bien provoquer d’inattendues retrouvailles avec des souvenirs longtemps oubliés… et rappeler combien la photographie peut servir d’ancrage face à l’éphémère.
Parfois, un vieil escalier de bois qui grince suffit à nous ramener dans une autre époque. Il conduit par exemple jusqu’au grenier, où sommeillent des pans entiers de vie. On y garde généralement tout ce qu’on ne peut se résoudre à jeter : ces objets auxquels on tient, mais dont on ne se sert plus depuis longtemps. Les mains effleurent le papier jauni, des piles de photos en noir et blanc… De l’histoire à portée de doigts : le mariage des grands-parents, une sortie au parc un dimanche après-midi. « Une photo fige un instant qui ne reviendra jamais. Elle est, par nature, un support de mémoire », explique Patrick Heller, le président du club.
On a longtemps cru que les images ne mentaient pas ; qu’une photo sur papier argentique renfermait toujours une part de vérité. Mais depuis l’essor de la photographie numérique et de l’intelligence artificielle, cette certitude vacille. Des réflexions qui animent les membres du club photo, en quête d’authenticité et d’expériences réelles – et d’inspiration, lorsqu’ils se retrouvent pour créer ensemble. Et des idées, ils n’en manquent pas ! Pour leur exposition, ils ont fouillé leurs greniers et leurs caves pour dénicher de véritables trésors. Ils les ont mis en scène dans leur studio et leur ont donné un nouvel éclat sous les flashs. « Nous serions heureux si les visiteurs prenaient le temps de s’arrêter devant les images, et peut-être même de se laisser emporter par leurs propres souvenirs », résume Patrick. Mais attention : l’émotion pourrait bien les surprendre – c’est tout le pouvoir d’une belle photo.

Les classes de photographie de Joseph Tomassini du Lycée des Arts et Métiers exposent leurs travaux à la foire depuis 2016. Mais cette édition a une résonance toute particulière et émouvante pour l’enseignant, qui prendra sa retraite cette année. Pour la première fois, ce sont donc les mêmes élèves que l’an dernier (1re TPTI) qui participent à nouveau. L’exposition, consacrée au thème de l’année, « mémoire », est visible devant la Maison Dufaing. Un sujet fort, que les élèves ont exploré avec un regard personnel et une réelle exigence artistique.

Martine Schoellen: De Päddi McPättchen
4 Patten, 2 Been, 1 Frëndschaft – Dem Stroossemusikueder Päddi McPättchen säiMeeschter verschwënnt spuerlos. No laanger Sich verléisst de Päddi d’Hoffnung an e léisst sech op en neit Liewen an, mat Miisschen – a klenge Miissercher. Mee d’Verlaangeren nom Fred léisst net no an e mécht sech op véier Patten duerch d’Stroosse vun der Londoner City op d’Sich no sengem allerbeschte Frënd … Ob se hiert allerléifste Lidd jee nees zesumme sange wäerten?

Voilà déjà huit ans que la résidence d’auteurs de Walferdange existe, en collaboration avec la revue littéraire « Les Cahiers luxembourgeois ». Les écrivains invités pour cette édition sont Anne-Marie Reuter et Jérôme Quiqueret, tous deux lauréats du prestigieux Prix Servais. Lors des Journées du livre, ils présenteront les textes qu’ils ont écrits autour du thème de l’année : la mémoire. Ils seront accompagnés musicalement par Nadine Kauffmann et DJ Headmasta.

Ne vous fiez jamais à un souvenir
Le thème de la mémoire exerce depuis toujours une grande fascination chez l’autrice et éditrice Anne-Marie Reuter. Dans son premier roman, M for Amnesia, elle l’explore avec intensité, portée par cette interrogation : que se passe-t-il lorsque nous perdons nos souvenirs ? Ou lorsqu’ils sont effacés de manière intentionnelle ?

Le style narratif unique du texte est en soi une métaphore du sujet central : des souvenirs perdus, déformés ou altérés. Le lecteur ne peut pas se fier à tout. Certaines pistes le mènent dans le vide. Il est confronté aux fragments épars de la mémoire des protagonistes, où résonne ce que l’autrice appelle avec justesse « la douleur fantôme du souvenir ». Une approche innovante qui a aussi séduit le jury du Prix Servais de cette année. Anne-Marie fait le lien avec la science-fiction : elle interroge les limites éthiques d’une neurobiologie de pointe. Que se passerait-il si nous pouvions modifier ou effacer nos souvenirs ? Pour un individu, cela pourrait être un soulagement dans le traitement d’un traumatisme. Mais que se passe-t-il si la manipulation devient systématique ? Qui décide de ce qui doit rester ou être édulcoré ? Des mécanismes de gaslighting capables, même à petite échelle, de plonger les êtres dans des crises profondes. À plus grande échelle, c’est une vision dystopique qui se dessine.

Des questions qui ne relèvent plus de la pure hypothèse. Avec les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle, elles prennent une urgence nouvelle. À quoi se raccrocher quand les repères communs s’effacent et que la frontière entre vérité et faux se brouille ? Qu’est-ce qui relie encore une société lorsque toutes les certitudes vacillent ? Pour Anne-Marie, également directrice de la maison d’édition Black Fountain Press, une chose est sûre : « Je crois que la littérature a le pouvoir de réfléchir à ces questions et de les rendre accessibles par le récit. Les études scientifiques exposent des faits, mais demeurent abstraites. En littérature, nous créons des personnages qui montrent concrètement ce qu’une évolution signifie. Pour l’individu et son quotidien, pour sa manière de penser et de ressentir. En lisant, nous faisons l’expérience d’un futur possible. C’est le rôle de l’art de se confronter aux grandes questions. L’amour, la mort, la liberté, la réussite, l’échec. »

Des thèmes qui résonneront aussi lors de la lecture d’Anne-Marie aux Bicherdeeg. Elle y présentera un texte inédit, écrit spécialement pour le thème de l’année. Les mots et la musique y tissent une symbiose intense. Nadine Kauffmann accompagnera au saxophone ce voyage à travers les siècles, interprétant des œuvres baroques avec une sensibilité contemporaine. Ensemble, elles inviteront le public dans des espaces mémoriels chargés d’émotion : les chambres d’enfants. Une exploration de ces lieux qui occupent une place si particulière dans notre mémoire.

Judith Feider: Den Hues Hoppel
Moien, ech sinn den Hues Hoppel! Dierf ech dech mathuelen a meng kleng Welt? Dir weisen, wéi ech liewen, a wat mir alles esou gefällt?
Eng gereimten Huesegeschicht.

Le papier est partout. Il offre d’innombrables possibilités de finition. Pour Mr. Lo, c’est la matière première de son art de la représentation. Le Papershow est un véritable plaisir artistique avec une bonne dose de joie de vivre.

Rosemarie Schmitt: Dummer Tod – Der Fall Marc Aurel
Grevenmacher: Jean-Marie, Ex-Philosophiestudent und Stoiker aus Überzeugung, lebt nach Marc Aurels Grundsatz: Kümmere dich nur um das, was du kontrollieren kannst. Doch als in seiner Stadt Menschen ermordet werden – alle arm, alle ohne Bildung – ist es mit der Gelassenheit vorbei. Der Täter meldet sich bei ihm. Er behauptet, im Sinne der stoischen Philosophie zu handeln: Die Dummen müssen verschwinden, damit die Welt besser wird. Ein packendes Katz-und-Maus-Spiel beginnt.

Karin Melchert: Das Lied vorm Tod
Das Leben der Sängerin Joana ist in Ordnung – abgesehen davon, dass ihr Mann sie betrügt, mit Scheidung droht und sie mit einem besenkammergroßen Appartement abfinden will. Als Kriminalkommissar Thill in ihr plötzlich den roten Faden erkennt, der mehrere ungelöste Mordfälle miteinander verknüpft, gerät ihre Welt endgültig aus den Fugen. Was verbindet Joana mit den Morden? Und was geschah wirklich in der Rue du Fort Neipperg?

Maximilian Böhm: Gier Royal. Luxemburg im Würgegriff
Die luxemburgische Finanzwelt steht unter Druck. Irland und andere Finanzstandorte wetteifern um das große Geld. Um seine Vormachtstellung zu retten, lockt das Großherzogtum einen mysteriösen Portfoliomanager aus Hongkong ins Land. Doch nicht alle sind begeistert. Jeff Biver, Luxemburger Lebemann, Abenteurer und ehemaliger Topmanager in der heimischen Finanzindustrie wittert Gefahr. Misstrauisch verfolgt er die Entwicklungen und stößt auf dunkle Machenschaften hinter der glänzenden Fassade.

Pour les adultes : derrière ce titre intrigant se cache une lecture scénique de Béatrice Paquet, tirée du livre « LTZBG » de Samuel Hamen. Rendez-vous le samedi à 13 h.

Sandra Martins : Sasha et Flint – Où est Mila ?
Alors que l’hiver recouvre tout de son manteau blanc, Sasha et Flint partent à l’aventure avec Lila, une petite hermine à la recherche de sa sœur disparue. Ensemble, ils affrontent la neige, le vent et les mystères de la forêt. Une histoire douce et chaleureuse sur l’amitié, le courage et les liens qui nous unissent.

Atelier : algorithmes, IA et lecture critique à l’ère numérique
Comment repérer les fake news et la manipulation ? Comment notre fil d’actualité influence-t-il notre manière de penser ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions qui seront abordées avec les participants lors de cet atelier. Claire Barthelemy est journaliste à Londres et travaille depuis 15 ans dans le domaine des médias et de la technologie. Elle a suivi de près la transformation numérique du paysage médiatique au Guardian, au New York Times et chez Apple. Rendez-vous samedi à 14 h, au premier étage du hall 2, dans la salle de conférence. Langue : anglais. En collaboration avec la Kulturfabrik.

La pièce de théâtre interactive de Kultrun ASBL, « Wéi een eng Geschicht erzielt », ne se contente pas de divertir : elle invite également à la réflexion. Le personnage de Lilie entraîne le public dans un voyage au cœur du monde des médias, avec le livre comme fil conducteur. Grâce à une interaction ludique, les enfants sont encouragés à explorer leur environnement avec curiosité et esprit critique. La pièce montre à quel point les livres sont précieux et comment la lecture peut nous permettre de découvrir le monde avec créativité et imagination.

Michael Merten: Jean Asselborn – Die Tour seines Lebens
Spannende Reisereportage, feinfühliges Porträt und zugleich ein Dokument der Zeitgeschichte: Michael Merten hat den langjährigen Luxemburger Außenminister und passionierten Radfahrer Jean Asselborn 1.000 Kilometer quer durch Frankreich begleitet. Der Politjournalist zeichnet das bewegte Leben eines Mannes nach, der in fast zwei Jahrzehnten als Chefdiplomat die europäische Politik geprägt und leidenschaftlich für eine EU gekämpft hat, die ihre humanitären Wurzeln nicht vergisst.

Georges Kieffer: Weeër
Dir hutt vill Fantasie, Dokter Dos Santos. An de Stonne schwäift Dir dacks of. Ech hunn dat léiwer wéi en handlungsstrukturéierten, gelackte Cours! Wann ech Gei spillen, leeën ech gären d’Partitur op d’Säit a rëtschen an d’Improvisatioun. Am Spill vun der Léift brauch een awer e Plang, besonnesch wann näischt vun där anerer Säit kënnt. De Stéier mat den Hare paken, dorëms geet et. D’Liewen ass eng Corrida, esou wéi an de Geschichte vun deem amerikanesche Schrëftsteller, dem, dem …

Stéphanie Heuertz: D’Lisi an de Lou entdecken Lëtzebuerger Spréchwierder
Kommt mat op eng Rees duerch d’Welt vun de lëtzebuergesche Spréchwierder! Wéisou probéieren Déieren aus dem Bësch engem Af ze imponéieren? A säit wéini kënne Mouke schéi sangen? Zesumme mat de Frënn Lisi a Lou entdecke mir d’Schéinheet vun eiser Sprooch – duerch witzeg Geschichten, kleng Gedichter a vill Fantasie.

Marina Fonseca & Lisa Junius: Waking the Mountain
Nature is suffering, and so is Zura’s best feline friend Milo. Soon, Zura knows she’ll have to turn her anger into action if she wants to save both.
Waking the Mountain is a relevant and hopeful story about friendship and working together towards a better future and a healthier planet. Lisa Junius’s soft and colored illustrations lead the reader through this wondrous world and make the text, written by Marina Fonseca, come to life.

Le papier est partout. Il offre d’innombrables possibilités de finition. Pour Mr. Lo, c’est la matière première de son art de la représentation. Le Papershow est un véritable plaisir artistique avec une bonne dose de joie de vivre.

Yves De Smet : Crétin ! ou l’Affaire Maugiron
Voici l’histoire d’un anonyme qui vivait jadis à la montagne. Tout le monde au village le connaissait, mais personne ne lui prêtait spécialement attention : il faisait, comme on dit, naturellement partie du décor. Ni vu, ni connu… Il avait bien au physique quelque particularité, mais la plupart des villageois ou presque la partageait peu ou prou. Quant au moral, motus et bouche cousue, il n’y avait rien à en dire…

Anne Sauber-Lemaître : Vengeance programmée
Un récit intimiste, sans fioritures, le récit tout simple d’une vie de femme marquée à jamais durant le temps heureux de son enfance et qui va vivre en secret une dualité de personnalité, une dualité douloureuse, toujours plus lourde à porter qui va l’entraîner à des solutions extrêmes, surtout après avoir fait siennes les déchirures morales et les souffrances de son unique amie.

Vali Tanson: D’Munzi an d’Dreem
An der zweeter Geschicht aus der Munzi-Serie geet et em d’Dreem!
Et ass schonn däischter an alles ass roueg. Nëmmen dat klengt Munzi ass nach wakereg. Hatt wëll d’Welt entdecken an huet Angscht, am Schlof eppes ze verpassen. Mee ass wakereg ze bleiwe wierklech d’Léisung?

Vali Tanson: D’Munzi an d’Léift
Dat klengt Monster Munzi ass op Missioun, Äntwerten op déi kleng a grouss Froe vum Liewen ze fannen! An der éischter Geschicht aus der Munzi-Serie geet et also em näischt manner wéi d’Thema „Léift“.
Vun der heemeleger Vertrautheet an der Famill, iwwert d’Frëndschaft tëscht Kolleege bis zum éischte Verléiftsinn. Wat ass alles Léift? D’Munzi wëll méi doriwwer wëssen.

Chris Wetz: Im Schatten der Sonne
Die Juli-Sonne brennt, als eine Mordserie das Land erschüttert. Kurz vor den Sommerferien verschwindet die siebenjährige Elena Bach. Ihre Eltern werden auf grausame Weise in ihrem eigenen Zuhause ermordet.
Joanna Leitner, die Leiterin der Mordkommission, ist überzeugt, dass der aktuelle Fall die Fortsetzung einer Entführungsserie von vor drei Jahren ist. Um die Täter zu fassen, holt sie den suspendierten Ermittler Mil Brandon zurück – den Mann, der damals die Ermittlungen leitete, die mit dem tragischen Mord an seiner Frau endeten.

Jean-Paul Maes: De Léiw gëtt rout
De Wangerts, de Jean-Luc, d’Bianca, d’Madamm Wilmes, de Charel, d’Michèle, d’Madamm Kugeler – Leit wéi s du an ech, oder awer net? Hir Geschichte maachen eisem Léiw op alle Fall Kappzerbrieches. De Léiw gëtt nämlech rout, wann e vun all deenen onzefriddene Leit hei am Land héiert.
An dësem Recueil mat siwe Kuerzgeschichten an engem Epilog zeechent de Jean-Paul Maes op eng ironesch Manéier Portraite vu Mënschen, déi ee vläicht kéint zu Lëtzebuerg begéinen, oder och net.

La pièce de théâtre interactive de Kultrun ASBL, « Bier géint Draach », ne se contente pas de divertir : elle invite également à la réflexion. Le personnage de Lilie entraîne le public dans un voyage féerique. Grâce à une interaction ludique, les enfants sont encouragés à explorer leur environnement avec curiosité et esprit critique. La pièce montre à quel point l’univers des livres est précieux.

Comment trouver les mots justes sans se perdre ? Dans l’atelier de rimes avec Marc Weydert, tout tourne autour du jeu avec les mots, les sons et les rythmes. Qu’il s’agisse de rimes classiques ou d’associations libres, chacun peut formuler, tester et expérimenter. Un atelier créatif pour tous ceux qui souhaitent aborder l’écriture autrement.

Étienne Duval : Deux lits chez Billie
Billie adore jouer seule dans sa chambre. Mais les choses vont bientôt changer : elle va avoir un petit frère. Voilà qui ne plaît vraiment pas à la petite fille, qui n’a pas du tout envie de partager son nid douillet. Et si sa rencontre avec Astor le Castor allait tout changer ?

Martine Schoellen: Billie, Biber, Bridderchen
D´Billie genéisst et aleng a senger Kummer ze spillen. Mee dat soll sech änneren: Hatt muss seng Kummer geschwë mat engem klenge Brudder deelen.Domat ass dat kleng Meedchen awer sou guer net averstanen an him bleift just eppes iwwreg: Hatt muss sech een eegent Haus bauen! Mat Hëllef vum Architekt Bob, de Biber, deen him d´Virdeeler vun de verschiddene Forme vu Wunnen a Bauen erkläert, fannen déi zwee déi ideal Léisung fir d´Billie.

Corina Ciocârlie : Les Dîners de Gaia. Des mets et mots italiens au Luxembourg
Comment se réinvente-t-on, à travers ses propres goûts et traditions, dans un pays d’accueil qui entend préserver les siens ? Comment fait-on cohabiter les plats d’« ici » et les plats de « là-bas », les recettes d’hier et celles d’aujourd’hui ? Les Dîners de Gaia font la part belle à tous ces déracinés du Frioul et d’Émilie-Romagne, des Marches, des Abruzzes et d’au-delà, qui ont eu l’audace d’entamer un voyage hasardeux vers ce lointain Lussemburgo…

Maria Grazia Galati : Femmes libres à l’intérieur. Nouveaux récits
Ces nouveaux récits font suite à ceux publiés en 2008 en italien et en 2012 en français, Libres à l’intérieur. Un fil rouge les relie, un fil qui a en commun le destin de femmes capables de revendiquer courageusement leur liberté intérieure. Des femmes décidées à dépasser les liens ataviques, les stéréotypes et les préjugés, avec une audace incroyable pour briser les barrières, les coutumes et les tabous. L’environnement qui prédomine est celui du Salento au sud des Pouilles, solaire et lumineux.

Suzanne Lang & Max Lang an der Iwwersetzung vum Sonia Thewes: De Jimmy – Mamma fir een Dag
Haut wëllt de Jimmy d’Kanner am Dschungel babysitten. Dat ass dach pippiliicht, mengt hien. Mee séier mierkt de Jimmy, datt Kanner zimmlech ustrengend kënne sinn: „Mamma, huel mech op den Aarm“, „Mamma, ech hunn Honger“, „Mamma, ech wëll eng Geschicht“. De Jimmy wees net méi, wat hien als Éischt soll maachen. Grad dee Moment taucht vun uewen aus dem Bam een op, deen him hëllefe kann.

Voilà déjà huit ans que la résidence d’auteurs de Walferdange existe, en collaboration avec la revue littéraire « Les Cahiers luxembourgeois ». Les écrivains invités pour cette édition sont Anne-Marie Reuter et Jérôme Quiqueret, tous deux lauréats du prestigieux Prix Servais. Lors des Journées du livre, ils présenteront les textes qu’ils ont écrits autour du thème de l’année : la mémoire. Ils seront accompagnés musicalement par Nadine Kauffmann et DJ Headmasta.

Donner une voix aux oubliés
La recherche a ce pouvoir de rendre visible. Elle peut mettre en lumière des êtres restés dans l’ombre, combler des vides et révéler des vérités. Elle permet de donner naissance à des textes uniques, qui plongent au plus profond des mémoires collectives. Jérôme Quiqueret en est un maître.

Les mots ont toujours attiré Jérôme, tout comme les vestiges du passé, nous confie-t-il. Tout petit déjà, lors de ses visites au village de sa grand-mère, il était fasciné par les ruines avoisinantes, pleines de promesses d’aventures. Ces pierres qui racontent l’Histoire. Après des études d’histoire à Nancy, il devient journaliste au Tageblatt, où il s’intéresse particulièrement aux sujets de société et de culture. Actuellement en congé sans solde, il se consacre à l’écriture en tant qu’auteur indépendant.

C’est en 2022 qu’il publie son premier roman, Tout devait disparaître, aux éditions capybarabooks. Une œuvre saluée par la critique et récompensée par le Prix Servais. Un texte inspirant, à la croisée du récit documentaire, du true crime, du reportage et du roman historique – une plongée dans le passé, racontée avec un regard résolument neuf. S’appuyant sur des recherches minutieuses, Jérôme y rouvre un fait divers datant de 1910. Il en ressort le portrait d’Esch-sur-Alzette, ville industrielle d’alors, un véritable kaléidoscope de voix. L’auteur a découvert cette affaire de double meurtre, qui avait bouleversé la ville, en explorant notamment les archives de presse.

Ce sont précisément les faits divers qui le captivent, confie-t-il. Ces brèves qui, en quelques lignes, captent des éclats de l’actualité quotidienne. C’est là qu’on peut retrouver les traces de ceux que l’Histoire n’a pas retenus. Ceux qu’on a interrogés, parfois comme témoins, souvent comme suspects. De simples ouvriers, des anonymes, dont la vie n’apparaît dans aucun manuel d’histoire. Des figurants dans le cours du temps. Jérôme souhaite, à travers son travail, leur redonner un visage. Car la mémoire défie l’éphémère. « Ces personnes sont mortes depuis longtemps, mais on peut encore se souvenir d’elles. Les ramener, ne serait-ce qu’un instant, à la conscience. »

Vérité et mémoire sont, objectivement, des notions assez subjectives. Quelle confiance accorder à ce qui a traversé les années ? Qu’est-ce qui relève de l’idéologie, qu’est-ce qui est embelli ou omis ? Et que faire des pièces manquantes, de ces fragments que la recherche ne parvient pas à retrouver ? Pour Jérôme, c’est une invitation à creuser davantage. « Il existe peut-être quelque part un document qui viendra confirmer la piste. » La recherche peut devenir une addiction. « Mon but n’est pas de livrer une vérité, mais de partager les résultats de mes recherches avec les lecteurs », précise-t-il. « C’est une promenade commune à travers une époque. Avec ses couleurs, ses questions. Et la liberté de se forger sa propre opinion. » Lors de sa lecture sur la scène extérieure, Jérôme présentera une toute nouvelle expérimentation littéraire. Il sera accompagné musicalement par DJ Headmasta. Car le hip-hop aussi peut porter la voix des oubliés. Nous ne vous en dirons pas plus, si ce n’est ceci : un Monument du papier y tiendra une place centrale. De quoi s’agit-il ? La réponse vous attend aux Bicherdeeg !

Amélie Vrla : Enfanter une étoile qui danse
Depuis toujours, Mélodie est l’Indécision incarnée quant à la question de devenir mère. Lorsque, à trente-sept ans, elle découvre être enceinte, Mélodie panique : le temps lui est désormais compté. Elle doit – urgemment – faire le choix impossible. Veut-elle un enfant ? Ou pas ?

Nora Wagener: Die Sperber-Bussard-Frage
13 Geschichten behandeln unsere durchdigitalisierte Welt: die Reflexionen, Verwirrungen und Absurditäten, mit denen sie den Menschen zurück- und alleinlässt. Die Protagonisten tasten sich durch digitale und zwischenmenschliche Labyrinthe – in brüchigen Erinnerungssplittern, selbstoffenbarenden E-Mails oder algorithmisch verhedderten Chatverlaufen.

Jessica Lopes & Charl Vinz : Temps de trajet
Pendant un an, Jessica Lopes et Charl Vinz ont accompagné celles et ceux qui se rendent au travail. Frontaliers ou résidents, à pied, en bus ou en voiture. Ce qui importe, c’est ce qui se passe pendant ce trajet.
Temps de trajet révèle l’intimité et la fatigue de ces déplacements, mais aussi les liens qui s’y forment, les paysages qui marquent, les pensées qui surgissent.

Michèle Vallenthini: This and That. Über das Leben und andere Zumutungen
Geschichten über dies und das – voller Leben. Die Autorin bringt eine Mischung aus Beobachtungsgabe, humorvoller Reflexion und tiefem Verständnis für die menschliche Natur in ihre Texte ein. Sie behandelt eine breite Palette von Themen, die von den Herausforderungen des Frauseins über den alltäglichen Stress bis hin zu politischen und gesellschaftlichen Fragen reichen.

Following the success of the last years, another session of the “Word in Progress” series will take place in Walferdange this year. The iconic reading evening is organised by the Escher Kulturfabrik in collaboration with Black Fountain Press. Reading this time: Claire Barthelemy, Florence Sunnen and Tom Hengen.
What’s behind it? An insight into previously unpublished and unfinished texts by three authors. The aim: to experience the creation of literature first-hand. The writers also benefit from direct feedback from the audience. Writing doesn’t have to be lonely! Georges Goerens from the KUFA explains: “Many of the texts that are normally presented at the Ratelach are eventually published in book form at the Bicherdeeg. So it’s all the nicer to be here now. It closes a circle. The Kaffisstuff offers a cosy ambience with the character of a living room. In collaboration with Black Fountain Press, we have selected English texts; this reflects the great international diversity that exists in Walferdange.” Let’s read and enjoy!

Retour sur les bancs de l’école le dimanche matin à 10 h à l’eduPôle.
La dictée sera proposée en luxembourgeois, en allemand et en français. Des prix qui raviront les amateurs de livres attendent les gagnants et chaque participant repartira avec un livre. Le Zenter fir d’Lëtzebuerger Sprooch est à nouveau partenaire de l’événement. Inscriptions à dictee@rtl.lu

Les Walfer Foto-Frënn exposeront au Café littéraire une série de clichés spécialement réalisés autour du thème de l’année : la mémoire. Un avant-goût ? Ces photographies pourraient bien provoquer d’inattendues retrouvailles avec des souvenirs longtemps oubliés… et rappeler combien la photographie peut servir d’ancrage face à l’éphémère.
Parfois, un vieil escalier de bois qui grince suffit à nous ramener dans une autre époque. Il conduit par exemple jusqu’au grenier, où sommeillent des pans entiers de vie. On y garde généralement tout ce qu’on ne peut se résoudre à jeter : ces objets auxquels on tient, mais dont on ne se sert plus depuis longtemps. Les mains effleurent le papier jauni, des piles de photos en noir et blanc… De l’histoire à portée de doigts : le mariage des grands-parents, une sortie au parc un dimanche après-midi. « Une photo fige un instant qui ne reviendra jamais. Elle est, par nature, un support de mémoire », explique Patrick Heller, le président du club.
On a longtemps cru que les images ne mentaient pas ; qu’une photo sur papier argentique renfermait toujours une part de vérité. Mais depuis l’essor de la photographie numérique et de l’intelligence artificielle, cette certitude vacille. Des réflexions qui animent les membres du club photo, en quête d’authenticité et d’expériences réelles – et d’inspiration, lorsqu’ils se retrouvent pour créer ensemble. Et des idées, ils n’en manquent pas ! Pour leur exposition, ils ont fouillé leurs greniers et leurs caves pour dénicher de véritables trésors. Ils les ont mis en scène dans leur studio et leur ont donné un nouvel éclat sous les flashs. « Nous serions heureux si les visiteurs prenaient le temps de s’arrêter devant les images, et peut-être même de se laisser emporter par leurs propres souvenirs », résume Patrick. Mais attention : l’émotion pourrait bien les surprendre – c’est tout le pouvoir d’une belle photo.

La Concierge participe pour la première fois au Salon du livre « Walfer Bicherdeeg » et, grâce à l’exposition « Ctrl + Alt + Memory », présente au sein du CAW un projet pertinent et stimulant. Du 6 novembre au 7 décembre, quatre artistes montreront à quel point les médias numériques façonnent nos souvenirs et ce que signifie la fusion de la technologie et de la mémoire.

Les classes de photographie de Joseph Tomassini du Lycée des Arts et Métiers exposent leurs travaux à la foire depuis 2016. Mais cette édition a une résonance toute particulière et émouvante pour l’enseignant, qui prendra sa retraite cette année. Pour la première fois, ce sont donc les mêmes élèves que l’an dernier (1re TPTI) qui participent à nouveau. L’exposition, consacrée au thème de l’année, « mémoire », est visible devant la Maison Dufaing. Un sujet fort, que les élèves ont exploré avec un regard personnel et une réelle exigence artistique.

« Bedazzle your book cover » est un projet créatif pour adultes et enfants à partir de 10 ans, animé par Mariana Mendes et l’autrice Marina Fonseca. Les deux femmes ont déniché l’idée sur les réseaux sociaux et l’ont déjà testée lors de séances de bricolage entre amis. Aujourd’hui, elles apportent un nouvel éclat aux étagères des Bicherdeeg. Il suffit d’apporter son propre livre ; le matériel de décoration sera fourni sur place. Lors de la décoration collective des livres, les deux passionnées espèrent voir naître de belles rencontres et d’agréables moments de partage

Le papier est partout. Il offre d’innombrables possibilités de finition. Pour Mr. Lo, c’est la matière première de son art de la représentation. Le Papershow est un véritable plaisir artistique avec une bonne dose de joie de vivre.

Dimanche matin, l’émission littéraire « Déi wonnerbar VaLibrairie » de la radio 100,7 sera enregistrée en direct depuis le Café littéraire (halle 2). Animée par Valerija Berdi, cette émission invite à une promenade inspirante à travers l’actualité du livre, entre découvertes, échanges avec des auteurs et critiques littéraires.

Inna Ganschow: Keiner weinte, es gab keine Tränen mehr
Wie erlebten sowjetische ZwangsarbeiterInnen in Luxemburg die harte Zeit unter der deutschen Besatzung? Mit Hilfe von deutschen, amerikanischen, luxemburgischen und sowjetischen Dokumenten sowie anhand der persönlichen Erinnerungen der OstarbeiterInnen wird ein umfassendes Bild von der Verschleppung aus der besetzten Sowjetunion über die Strapazen des Transports und den Aufenthalt in Durchgangslagern bis hin zu den Arbeits- und Lebensbedingungen im Großherzogtum gezeichnet.

Marie-Paule Greisch, Marc Bonert & Jean Nehrenhausen: Aus dem Duerf. Liewensgeschichten
Dëst Buch ass en Temoignage vun 12 Liewensgeschichten. 12 Liewensgeschichten aus verschiddenen Dierfer tëschent Miersch a Stengefort. Verschidde Leit, all gebuere virun 1950, hu mat eis hir Liewenserfarungen, hir Weisheeten, Emotiounen an Erënnerunge gedeelt. D’Geschichten, déi Dir an dësem Buch fannt, sinn e Resultat vun opmierksamem Nolauschteren an Noerziele vun 3 Schrëftsteller: Marie-Paule Greisch, Marc Bonert a Jean Nehrenhausen. Mat hinne kënne mir dës Geschichten erëm erliewen a jiddereen erzielt se op seng Aart a Weis.

Avec Tatta Tom, partez pour un voyage dans le monde coloré d’Aneschtbuerg ! Avec beaucoup de cœur et d’humour, elle lit l’histoire « Keng Angscht zu Aneschtbuerg », adaptée du livre d’Olivia Jones – un récit sur le courage, l’amitié et la joie d’être soi-même. Une expérience de lecture étincelante pour les enfants et les familles qui veulent rire, s’émerveiller et se laisser enchanter.

Deviens créatif avec Tatta Tom et crée ton badge pailleté personnalisé ! Que ce soit avec un arc-en-ciel, ton personnage préféré ou une formule magique, ta fantaisie n’a pas de limite. Un atelier joyeux et participatif pour tous ceux qui aiment créer, coller et faire briller. (Tous les matériaux sont fournis.)

Three years ago, RTL Today and Librairie Ernster launched the Young Authors Contest to give young writers a place to share their stories. What started with 30 entries has grown each year – with 85 stories submitted in 2025! The contest is divided into two age categories to give more people a chance to win. Ten finalists are selected, and their stories are read on the radio before the public can vote online. This year’s winners will be revealed at the Walfer Bicherdeeg on Sunday at 1 pm on the outdoor stage, where the winning stories will be read. Each winner will receive a voucher from Ernster. All submitted stories are also published in a special book, designed by RTL Today and printed by Ernster.
Do you have a story to tell?
Submissions for the next edition open in July 2026 on today.rtl.lu. RTL Today is already looking forward to next year’s entries!

Marc Weydert: Krixkrax
D’Awunner vum Duerf maachen sech Suergen:
Hire Kinnek Mett ass zënter Kuerzem mat engem schrecklechen Ausschlag geplot. Am Gesiicht huet hie schonn iwwerall faarweg Tëppelen an d’Kränkt schéngt sech weider op säi ganze Kierper, säin Diwwi, seng Decken an doriwwer eraus auszebreeden.
Et huet keen eng Léisung parat, weeder d’Dokteren nach soss Experten. Vläicht kann d’Hex Krixkrax hëllefen?
Mä … wéi kënnt een nëmme bei si erop, an hiren Tuerm, hir däischter Stopp?

Voilà déjà huit ans que la résidence d’auteurs de Walferdange existe, en collaboration avec la revue littéraire « Les Cahiers luxembourgeois ». Les écrivains invités pour cette édition sont Anne-Marie Reuter et Jérôme Quiqueret, tous deux lauréats du prestigieux Prix Servais. Lors des Journées du livre, ils présenteront les textes qu’ils ont écrits autour du thème de l’année : la mémoire. Ils seront accompagnés musicalement par Nadine Kauffmann et DJ Headmasta.

Donner une voix aux oubliés
La recherche a ce pouvoir de rendre visible. Elle peut mettre en lumière des êtres restés dans l’ombre, combler des vides et révéler des vérités. Elle permet de donner naissance à des textes uniques, qui plongent au plus profond des mémoires collectives. Jérôme Quiqueret en est un maître.

Les mots ont toujours attiré Jérôme, tout comme les vestiges du passé, nous confie-t-il. Tout petit déjà, lors de ses visites au village de sa grand-mère, il était fasciné par les ruines avoisinantes, pleines de promesses d’aventures. Ces pierres qui racontent l’Histoire. Après des études d’histoire à Nancy, il devient journaliste au Tageblatt, où il s’intéresse particulièrement aux sujets de société et de culture. Actuellement en congé sans solde, il se consacre à l’écriture en tant qu’auteur indépendant.

C’est en 2022 qu’il publie son premier roman, Tout devait disparaître, aux éditions capybarabooks. Une œuvre saluée par la critique et récompensée par le Prix Servais. Un texte inspirant, à la croisée du récit documentaire, du true crime, du reportage et du roman historique – une plongée dans le passé, racontée avec un regard résolument neuf. S’appuyant sur des recherches minutieuses, Jérôme y rouvre un fait divers datant de 1910. Il en ressort le portrait d’Esch-sur-Alzette, ville industrielle d’alors, un véritable kaléidoscope de voix. L’auteur a découvert cette affaire de double meurtre, qui avait bouleversé la ville, en explorant notamment les archives de presse.

Ce sont précisément les faits divers qui le captivent, confie-t-il. Ces brèves qui, en quelques lignes, captent des éclats de l’actualité quotidienne. C’est là qu’on peut retrouver les traces de ceux que l’Histoire n’a pas retenus. Ceux qu’on a interrogés, parfois comme témoins, souvent comme suspects. De simples ouvriers, des anonymes, dont la vie n’apparaît dans aucun manuel d’histoire. Des figurants dans le cours du temps. Jérôme souhaite, à travers son travail, leur redonner un visage. Car la mémoire défie l’éphémère. « Ces personnes sont mortes depuis longtemps, mais on peut encore se souvenir d’elles. Les ramener, ne serait-ce qu’un instant, à la conscience. »

Vérité et mémoire sont, objectivement, des notions assez subjectives. Quelle confiance accorder à ce qui a traversé les années ? Qu’est-ce qui relève de l’idéologie, qu’est-ce qui est embelli ou omis ? Et que faire des pièces manquantes, de ces fragments que la recherche ne parvient pas à retrouver ? Pour Jérôme, c’est une invitation à creuser davantage. « Il existe peut-être quelque part un document qui viendra confirmer la piste. » La recherche peut devenir une addiction. « Mon but n’est pas de livrer une vérité, mais de partager les résultats de mes recherches avec les lecteurs », précise-t-il. « C’est une promenade commune à travers une époque. Avec ses couleurs, ses questions. Et la liberté de se forger sa propre opinion. » Lors de sa lecture sur la scène extérieure, Jérôme présentera une toute nouvelle expérimentation littéraire. Il sera accompagné musicalement par DJ Headmasta. Car le hip-hop aussi peut porter la voix des oubliés. Nous ne vous en dirons pas plus, si ce n’est ceci : un Monument du papier y tiendra une place centrale. De quoi s’agit-il ? La réponse vous attend aux Bicherdeeg !

Sandra Martins : Sasha et Flint – Où est Mila ?
Alors que l’hiver recouvre tout de son manteau blanc, Sasha et Flint partent à l’aventure avec Lila, une petite hermine à la recherche de sa sœur disparue. Ensemble, ils affrontent la neige, le vent et les mystères de la forêt. Une histoire douce et chaleureuse sur l’amitié, le courage et les liens qui nous unissent.

Dimanche à 15 h, deux petites souris curieuses vous attendront sur la scène extérieure : Maus Kätti et sa cousine Mim ! Ce spectacle musical de marionnettes de 30 minutes s’inspire du célèbre livre pour enfants « D’Maus Kätti » d’Auguste Liesch et a été réadapté pour la scène. Cette pièce en luxembourgeois, destinée aux enfants dès 5 ans comme à leurs parents, promet une aventure tendrement mise en scène avec des marionnettes faites main, de la musique et beaucoup de charme. Annick Sinner prête sa voix et son énergie à la cousine Mi, tout en apportant le décor et les accessoires, tandis que Nadine Kauffmann incarne Maus Kätti et enchante le public avec sa musique originale au saxophone. Le duo, connu sous le nom de Toile Si-Re, a créé cette pièce à la demande du ministère de la Culture dans le cadre des Journées du livre et du droit d’auteur. À chaque représentation, elles éprouvent le même bonheur de faire revivre à leur façon ce patrimoine chargé de souvenirs. La scène extérieure offre pour cela un cadre tout particulier.

Avec Mariana Mendes, fondatrice du club de lecture Betweenthelines.lu, les petits artistes pourront créer leur propre marque-page. Une belle entrée en matière dans le monde des livres, qui combine lecture et créativité de façon ludique.

Diane Orban & Myriam Karels: Et rabbelt an der Broutgaass – E Wanterbuch fir ze kucken an ze schmaachen
D’Zwillingen Emma a Georges fäerten, datt si der dëst Joer e puer ze vill gestëbst hunn. An dowéinst probéiere si alles, fir datt de Kleeschen all hir Spiichte vergësst. – Iergendwéi muss et dach geléngen, datt och si an dem Hellege Mann säi Gëllent Buch kommen. Um Enn vun hirer Rees, kréie si eppes, dat besser ass, wéi all Kaddo op Welt …

D’Commission Luxembourgeoise pour l’UNESCO presentéiert hire Sammelband „Mémoires Futures/Zukünftige Erinnerungen“ op de Walfer Bicherdeeg. An dësem Wierk hunn sech eng sëllegen Mënschen aus Lëtzebuerg zesumme gedoen, fir d’Fro no der Konservéierung vum Patrimoine aus ville verschiddene Perspektiven ze beliichten. Et ass eng Pluralitéit aus ë. a. wëssenschaftlechen, historeschen, soziologeschen, artistesche Bäiträg, déi d’Vilfalt vum Kulturierwen duerstellen.

Anja Di Bartolomeo: Alive
Mat der Première an der Täsch geet et fir d’Liv fort vun de karéierte Mënschen an hire Cube-Haiser, eraus an d’Stad vum Eiffeltuerm, dem Smog, de rosa Macaronen, de Raten, der Léift; – der Stad vun der Beaux-Arts, déi eng nei Konschtstudentin aus Lëtzebuerg begréisst. Et ass d’Geschicht vun enger jonker Fra, déi lues a lues un den Erausfuerderunge vum neie Liewen a sech selwer wiisst. aLIVe ass d’Suite vu Koma 21.

Roland Meyer: Um Horizont
An de franséischen Alpe ginn zwou Fraen ëmbruecht. De Manuel Esposito, e Schwäizer Assurancebeamten, gëtt verdächtegt. Hie gëtt onerwaart fräigelooss wéinst engem Alibi, wat d’Fro opwerft, wat wouer a wat falsch ass. D’Niki, eng Lëtzebuerger Léierin, déi sech an eng vun de Frae verléift hat, geréit an de Fokus vum Esposito. Dës Geschicht ass d’Dréibuch fir e Film, vum Sam, enger jonker lëtzebuergescher Cineastin. Si steet viru Froen iwwer d’Form vum Film, hir berufflech Zukunft an iwwer Konscht, Profit, Representatioun a Wourecht.

Le papier est partout. Il offre d’innombrables possibilités de finition. Pour Mr. Lo, c’est la matière première de son art de la représentation. Le Papershow est un véritable plaisir artistique avec une bonne dose de joie de vivre.

Przemek Wechterowicz & Emilia Dziubak: D’Lily huet seng Liblingsschrauf verluer
O jee! Déi kleng Robotin huet hir Liblingsschrauf verluer. Si ass ganz traureg. Ganz aleng ka si se net fannen. Si brauch onbedéngt eng Hëllef, déi si glécklecherweis fënnt. Eng emotional, léif Geschicht, wou d’Entdeckung vun Emotiounen a Frëndschaft am Vierdergrond stinn.

Le collectif d’artistes La Concierge investira le CAW avec son exposition « Ctrl + Alt + Memory ». Du 6 novembre au 7 décembre, quatre artistes montreront à quel point les médias numériques façonnent nos souvenirs et ce que signifie la fusion entre technologie et mémoire. Dans le cadre des Walfer Bicherdeeg, La Concierge animera une table ronde au CAW le dimanche à 16 h. Le titre : « Mir wëlle weise wat mir sinn. Luxembourg’s youth culture, a fusion of tradition and modernity. » Lors d’une discussion animée, il sera question des œuvres et de l’influence des médias numériques sur notre société.

Martine Schoellen: Fuuss, wou sinn deng Strëmp?
De Fuuss huet seng Strëmp vertässelt, mee wou nëmmen? D’Kanner kennen him dobäi hëllefen, se ze sichen andeems se hannert de Klappe kucken, wat sech derhannert verstoppt.

Martine Schoellen: Dräi Bréiwer vum Bier
A sengem Doheem am Bësch schreift de Bier senge Frënn Bréiwer. D’Kaweechelchen, de Fräsch an de Maulef kréien eng Iwwerraschung – wei eng dat ass, kennen d’Kanner selwer hannert de Klappen entdecken.

Enrico Lunghi : Chroniques d’un monde avant
Après l’inévitable épuisement de ses ressources, la société humaine s’est effondrée. Dans un environnement absurde rempli d’objets inutiles, les survivants ou leurs descendants tentent de comprendre leur destin étrange. Seuls des fragments de leurs errances, de leurs drames quotidiens et de leurs rencontres réconfortantes nous sont parvenus. Roman polyphonique, Chroniques d’un monde avant nous donne peut-être un aperçu d’un monde à venir…

Joseph Kayser : toujours jamais
Quatre nouvelles, quatre univers singuliers, qui explorent avec sensibilité et profondeur les grands thèmes de l’existence : l’amour, la mort, l’identité, la perte. Qu’il s’agisse d’instants du quotidien ou de situations hors du commun, chaque récit interroge la condition humaine, nos liens aux autres, nos choix, nos doutes. Entre émotions brutes et instants suspendus, elles invitent à une réflexion intime sur ce qui fait de nous des êtres profondément humains.

Gaston Carré : MSF Luxembourg, au cœur de l’humanitaire
Depuis 1986, Médecins Sans Frontières Luxembourg écrit une histoire singulière, portée par l’engagement, la solidarité et la détermination. Ce livre raconte pour la première fois le parcours de cette association luxembourgeoise au sein du mouvement MSF, à travers les voix de celles et ceux qui l’ont façonnée. Fruit d’un long travail d’écoute, de recherches et de rencontres, cet ouvrage mêle souvenirs, récits personnels et archives.

Luc Boentges: Oui, Chef! Die Lëtzebuerger Philharmoniker kochen
Der Journalist Luc Boentges präsentiert das Kochbuch „Oui, Chef!“, dessen Texte er verfasst hat. Das Werk vereint mehr als zwanzig Rezepte und Cocktails, die von renommierten luxemburgischen Köchen in enger Zusammenarbeit mit Mitgliedern der Lëtzebuerger Philharmoniker kreiert wurden. Der Vortrag von Luc Boentges wird von einer musikalischen Improvisation der Violinisten Bartolomiej Ciaston, Jean-Emmanuel Grebet, Andrea Garnier und Attila Keresztesi begleitet.

Voilà déjà huit ans que la résidence d’auteurs de Walferdange existe, en collaboration avec la revue littéraire « Les Cahiers luxembourgeois ». Les écrivains invités pour cette édition sont Anne-Marie Reuter et Jérôme Quiqueret, tous deux lauréats du prestigieux Prix Servais. Lors des Journées du livre, ils présenteront les textes qu’ils ont écrits autour du thème de l’année : la mémoire. Ils seront accompagnés musicalement par Nadine Kauffmann et DJ Headmasta.

Ne vous fiez jamais à un souvenir
Le thème de la mémoire exerce depuis toujours une grande fascination chez l’autrice et éditrice Anne-Marie Reuter. Dans son premier roman, M for Amnesia, elle l’explore avec intensité, portée par cette interrogation : que se passe-t-il lorsque nous perdons nos souvenirs ? Ou lorsqu’ils sont effacés de manière intentionnelle ?

Le style narratif unique du texte est en soi une métaphore du sujet central : des souvenirs perdus, déformés ou altérés. Le lecteur ne peut pas se fier à tout. Certaines pistes le mènent dans le vide. Il est confronté aux fragments épars de la mémoire des protagonistes, où résonne ce que l’autrice appelle avec justesse « la douleur fantôme du souvenir ». Une approche innovante qui a aussi séduit le jury du Prix Servais de cette année. Anne-Marie fait le lien avec la science-fiction : elle interroge les limites éthiques d’une neurobiologie de pointe. Que se passerait-il si nous pouvions modifier ou effacer nos souvenirs ? Pour un individu, cela pourrait être un soulagement dans le traitement d’un traumatisme. Mais que se passe-t-il si la manipulation devient systématique ? Qui décide de ce qui doit rester ou être édulcoré ? Des mécanismes de gaslighting capables, même à petite échelle, de plonger les êtres dans des crises profondes. À plus grande échelle, c’est une vision dystopique qui se dessine.

Des questions qui ne relèvent plus de la pure hypothèse. Avec les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle, elles prennent une urgence nouvelle. À quoi se raccrocher quand les repères communs s’effacent et que la frontière entre vérité et faux se brouille ? Qu’est-ce qui relie encore une société lorsque toutes les certitudes vacillent ? Pour Anne-Marie, également directrice de la maison d’édition Black Fountain Press, une chose est sûre : « Je crois que la littérature a le pouvoir de réfléchir à ces questions et de les rendre accessibles par le récit. Les études scientifiques exposent des faits, mais demeurent abstraites. En littérature, nous créons des personnages qui montrent concrètement ce qu’une évolution signifie. Pour l’individu et son quotidien, pour sa manière de penser et de ressentir. En lisant, nous faisons l’expérience d’un futur possible. C’est le rôle de l’art de se confronter aux grandes questions. L’amour, la mort, la liberté, la réussite, l’échec. »

Des thèmes qui résonneront aussi lors de la lecture d’Anne-Marie aux Bicherdeeg. Elle y présentera un texte inédit, écrit spécialement pour le thème de l’année. Les mots et la musique y tissent une symbiose intense. Nadine Kauffmann accompagnera au saxophone ce voyage à travers les siècles, interprétant des œuvres baroques avec une sensibilité contemporaine. Ensemble, elles inviteront le public dans des espaces mémoriels chargés d’émotion : les chambres d’enfants. Une exploration de ces lieux qui occupent une place si particulière dans notre mémoire.